Naturellement, l'arme est vide. A l'image du mec au bout de la main qui la tient. Le contraire m'aurait détonné. J'explose de rire.

Et je réalise enfin, j'accepte, elle est partie. Non, elle n'est pas partie, elle est morte. Son corps, du moins ce qu'il en reste est brulé

Parti en cendres, évaporé, dispersé. Si les vents sont favorable, je suis même en train de la respirer. Elle me pénètre. Inversion des rôles

Casting mis sens dessus dessous d'un film qui n'aura jamais été tourné. La page doit l'être.

Je sors la tête de l'eau, et libère la bonde de ma baignoire. Libère la blonde de ma mémoire. Demain, c'est décidé, je vais draguer !

- 8 - Le grand

Je suis enfin chez moi, armé. Et j'ai oublié ce qui me semblait si évident. Une arme c'est comme une femme, d'abord on la veut

puis on la montre, on la sort, on tire un coup, pour finalement la regarder entre nos mains et se demander ce qu'on fait avec ce truc.

Tout ce temps passé à me sculpter un physique de vengeur est perdu. A quoi bon. Pourquoi faire. Ca ne changera rien. Ca me changera moi.

Et je ne suis rien.

Sans elle.

De nouveau, le miroir de la salle de bain réflechit pour moi. Me renvoit une image que je ne peux accepter.

Alors elle rebondit sur moi, et je la renvoit au miroir. J'ai inventé le mouvement perpetuel dans ma salle de bain. Et je suis depressif.

Et je veux une raison de vivre. Je l'exige haut et fort jusqu'à ce qu'on frappe à ma porte. Je fais trop de bruit pour mes gentils voisins.

Et j'en suis désolé, bondé d'excuses, jusqu'à en exploser en larmes, assis là, sur le palier. Voisins embarassés embrassés du regards.

J'ai les yeux fusée de detresse, mais je n'ai besoin de personne. Je ferme la porte. Je regarde l'arme, la saisi, la pointe sur moi. Pan.

- 7 - Renaissance

Elle est longue, elle est blonde et elle me brûle les doigts. J'ai commencé à fumer, ça me donne de l'allure. Elles croisent mon regard.

Je fais des ronds, tourne autour du pot, je les enfume et fini par faire un tabac. Il m'aura fallu 2 jours pour la ramener chez moi.

Nous y voila. Elle est belle. Je crois que je tombe amoureux, je dois tomber de très haut car il ne cesse d’accélérer, mon coeur.