La morale de l’histoire, c’est que de nos jours, violer une prostituée sans la payer, ça vaut parfois à peine une grivèlerie. Et tant qu’on assortira la valeur des femmes à leur comportement, réel ou imaginaire, on trouvera ce genre de considérations, dans les tribunaux 14/N

💬 "Pendant deux ans, je n'ai pas fait mes courses en robe" Filmée à son insu dans un supermarché, Nathalie est la victime qui a fait tomber Dominique Pelicot

Conseil lecture du jour : cet entretien mené par ma collègue Alice Galopin avec l'autrice Rose Lamy (Rose La Mims), expliquant que les violences sexistes et sexuelles ne sont pas uniquement le fait de "monstres" ou de "marginaux". #Mazan francetvinfo.fr/faits-divers/a…

Alice Galopin Rose La Mims "Loin de moins toute idée de sensationnalisme, encore moins de voyeurisme. Je voudrais rappeler que, sans ces éléments, que j'appellerais de preuve, il n'y aurait pas de procès", souligne-t-il.

"En terme d'information des membres de la cour, ça semble important. Je ne voudrais pas qu'après que nous ayons pris nos réquisitions, la défense nous dise : il y a une demande de condamnation, mais les images, on ne les a pas vues, donc on peut les discuter", explique-t-il.

Juste une remarque sur la publicité des débats toujours par rapport au procès de Mazan : celle-ci a été conçue comme une garantie pour les accusés. Une garantie face à un risque d’une justice qui, rendue en catimini, pourrait l’être sans respect des droits de la défense.

Qui, ici, veut qu’il n’y ait pas de publicité, sur tout ou partie du procès ? Des accusés. C’est un renversement assez dingue.

Son avocat lui demander d'expliquer ce qu'il a subi enfant. "Pieds dans la tête, dormir dans la baignoire, à genoux sur le gravier avec un verre d'eau sur la tête pendant des heures et des heures au soleil, tout nu dans la neige parce que je faisais pipi au lit...", décrit-il.

"Nous avons une vidéo où elle s'étouffe" lors de la fellation imposée par l'accusé, dit Stéphane Babonneau, l'avocat de Gisèle #Pelicot. "Un expert a dit qu'elle subissait un risque vital", rappelle-t-il.

L'avocat souligne qu'il y a deux vidéos de fellation entre son client et la victime. A un moment, Dominique Pelicot dit : "laisse la respirer". "Est-ce que vous avez une réaction ?", demande Paul-Roger Gontard. "La peur, le mélange dans la tête…", dit l'accusé.

"Il serait question d'indignité dans les vidéos projetées. Toute la difficulté, c'est que, sans ces vidéos, il n'y aurait pas de procès. C'est donc venir dire que c'est le dossier lui-même qui est indigne. Que les débats eux-même seraient indignes", estime-t-il.

Il ajoute : "il y a pour moi une contradiction majeure à venir dire que la partie civile, en matière de violences sexuelles, a les clefs de cette audience. Mais de lui reprendre immédiatement dès lors qu'il s'agit de discuter des éléments de preuve".

Antoine Camus rappelle que sa cliente "a souhaité ouvrir les portes de cette salle d'audience parce qu'à titre personnel, elle n'attend rien de ce procès. Sa vie est détruite. Son ambition est de tenter de faire bouger les lignes".

"Avec cette décision, à titre personnel, j'en suis un peu navré : plutôt que de faire bouger les lignes, nous repartons 50 ans en arrière, c'est fort dommageable", regrette l'avocat de la partie civile.

"Même la presse se voit refuser l'accès aux vidéos pour pouvoir les commenter, alors qu'elles sont au centre des débats. Et que Madame Gisèle Pelicot voulait les donner à voir", souligne Antoine Camus, qui parle d'un "huis clos déguisé".

Le pays est donc en train de découvrir comment les victimes de violences sexuelles se font souvent piétiner au tribunal. C'est horrible hein ? “Vous n’auriez pas des tendances exhibitionnistes que vous n’assumez pas ?” “Toutes les femmes n’accepteraient pas ce genre de photos" 🙄

Quand je pense que je suis convoquée à l’Ordre pour avoir tweeté « hâte de vous raconter comment l’Ordre s’est plus préoccupé de ma comptabilité que de mon intégrité physique et celle de ma famille » (oops I did it again)

Le parquet avait minimisé la responsabilité de Grégoire Chassaing, le commissaire qui a ordonné la charge policière avant que Steve ne meurt dans la Loire. Mais il demandait au moins une peine de principe. Le tribunal le relaxe purement et simplement. ➡️mediapart.fr/journal/france…

Inceste : procès à huis clos d’un grand-père identifié grâce à une boîte aux lettres Papillons lemonde.fr/societe/articl…

"On peut défendre un agresseur autrement qu’en piétinant la victime". Sur ses réseaux sociaux, l’avocate d’un des accusés du procès Pelicot, Nadia El Bouroumi chante sur "Wake me Up" alors que la soumission chimique sur Gisèle P. est au cœur du procès politis.fr/articles/2024/…