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J'ai assez eu l'occasion de dire à quel point la résurgence de l'extrême-droite m'attristait et me mettait en colère, de façon générale. Ces jours-ci, un article, très concrètement, me terrifie depuis l'annonce de la dissolution et l'éventualité d'une majorité d'extrême-droite.

Il s'agit de l'article voulant exclure les binationaux de la fonction publique et de secteurs entiers de l'économie. 3,5 millions de personnes donc, et je suis l'une d'entre elles. L'un de mes parents est d'une famille française depuis des siècles, l'autre est immigré naturalisé.

J'ai grandi en France, j'ai été élevée dans l'idée que la République ne faisait pas de différences entre ses citoyens. J'ai été scolarisée en France. J'ai découvert l'histoire et la littérature françaises. J'ai très tôt su que je voulais étudier et enseigner l'histoire.

Après le baccalauréat, j'ai fait une classe préparatoire, j'ai étudié l'histoire, la géographie, les langues, les lettres, j'ai passé un premier concours, que j'ai obtenu, qui est la fierté de ma vie, et j'ai signé un engagement à servir l'Etat.

Et depuis l'annonce de la dissolution il y a deux semaines, je me demande, de façon très concrète, si l'Etat va briser cet engagement que je n'aurais de mon côté jamais brisé, au seul prétexte de ma naissance et de mes origines, que je n'ai pas choisies.

Et je me demande si l'Etat va m'empêcher de passer pour la même raison l'agrégation d'histoire, et d'exercer la profession que je veux exercer depuis si longtemps.

En ce moment les mots de Marc Bloch, écrits dans des circonstances autrement plus dramatiques, résonnent fort en moi et me consolent. Ils résonnent d'autant plus fort que je suis alsacienne, strasbourgeoise, d'origine, et que j'ai toujours été sensible

d'une part aux voix de ceux qui, Français de longue date comme lui, ont incarné cette fidélité indéfectible à la France et à la République, et d'autre part aux voix de ceux qui à la même époque ont choisi la France, la République, pour tout ce qu'elle représentait et défendait.

"La France demeurera, quoi qu’il arrive, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J’y suis né, j’ai bu aux sources de sa culture, j’ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel". - Marc Bloch.

À cette heure de vérité électorale où pour beaucoup la diffamation tient lieu de programme, je veux saluer et remercier tous ceux qui mettent un instant les désaccords avec moi de côté pour refuser de participer à l'infamie. Merci Villepin, Mignard, et les autres. Vous prouvez

Pour résumer le programme de Bardella :

Enorme mobilisation au quartiers des Provinces à Abbeville et à Amiens ! Plus que cinq jours pour mobiliser et renverser la vapeur face à la Macronie et au RN !

« On peut mourir au front et faire toutes les guerres, pour défendre un si joli drapeau... Il en faut toujours plus ! Pourtant y'a un hommage à faire à ceux tombés à Monte Cassino » - Le bruit et l'odeur, 1995

Sur mon blog: L’éléphant dans la pièce. Une campagne électorale hantée par le racisme anti-Arabes la-meridienne.info/L-elephant-dan…

« Ce ne sont pas ceux qui dénoncent les crimes israéliens qui alimentent l’antisémitisme : ce sont ceux qui les couvrent et les justifient. » Par @monachollet.bsky.social - Mona Chollet la-meridienne.info/L-elephant-dan…

Tellement fière et heureuse d'avoir obtenu un poste de chargée de recherche au CNRS 🌍. Un important de jalon de passé dans ma carrière. Vous n'avez pas fini d'entendre parler de #macrophages et de #virus ! Merci à ceux qui m'ont aidé en relisant mon dossier ou en écoutant mon oral

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Il n'existe pas de race française. La France est une nation, c'est-à-dire une œuvre humaine, une création de l'homme ; notre peuple est composé d'autant d'éléments divers qu'un poème ou une symphonie. Georges Bernanos